Foire aux questions

Vous avez sûrement des questions sur le bilinguisme précoce français-breton. Voici une sélection des questions le plus souvent soulevées par les parents. Nous espérons que vous trouverez dans nos réponses toutes les informations qu’il vous faut. Néanmoins, si tel n’est pas le cas, les personnes les plus à même de répondre à vos questions sont les parents qui ont choisi le bilinguisme français-breton pour leurs enfants. N’hésitez pas à entrer en contact avec les associations de parents d’élèves Diwan, Div Yezh et Divaskell

Ce n’est pas un problème! Aujourd’hui, la très grande majorité des parents dont les enfants fréquentent les filières bilingues ne parlent pas breton. L’important est de montrer de l’intérêt et d’encourager son enfant dans les apprentissages, qu’ils soient en breton ou en français.

Non ! Tout comme celui du français, l’apprentissage du breton se fait progressivement à partir de la maternelle, dans le respect des programmes. Le breton est la langue véhicule de l’enseignement, il ne vient pas en plus. Le breton est la langue de vie de la classe et son apprentissage n’alourdit pas le temps de travail des enfants.
La langue vivante étrangère, le plus souvent l’anglais, est enseignée à partir de du CP comme dans les classes monolingues. Pour l’enfant, il aborde ainsi sa troisième langue vivante. Son apprentissage est facilité par les compétences linguistiques acquises lors de l’apprentissage précoce du breton. L’aptitude à passer d’une langue à l’autre acquise au plus jeune âge permet ensuite aux enfants bilingues d’appréhender naturellement les autres langues étrangères.
D’abord parce que l’on est en Bretagne, que le breton est considéré comme une langue à part entière faisant partie de l’identité bretonne. D’autre part, parce que les linguistes ont démontré que le bilinguisme ne peut fonctionner que s’il s’enracine dans un environnement proche. Il faut donc partir des langues proches du cœur. Une fois acquis les réflexes de passage naturel d’une langue à l’autre, l’enfant pourra plus facilement apprendre d’autres langues. Contrairement à une idée reçue, plus l’on connaît de langues, plus il est possible d’en apprendre de nouvelles. Les enfants pourront ainsi apprendre à prononcer en breton des sons qui n’existent pas en français et qu’ils vont retrouver dans d’autres langues plus tard en allemand, en espagnol et bien sûr en anglais.

“L’apprentissage précoce d’une langue régionale incitera l’enfant à acquérir des langues étrangères. Cet itinéraire conduira ces enfants multilingues à être les européens de demain. L’anglais, étant donné son statut officieux de langue universelle, dissuade d’apprendre d’autres langues.” Claude Hagège, Linguiste dans “l’enfant aux deux langues”

Près de 300 écoles maternelles disposent d’une filière bilingue français-breton enseignant le breton, tous réseaux confondus en Bretagne, votre enfant trouvera sûrement une autre école non loin de votre nouveau domicile pour l’accueillir et poursuivre un enseignement bilingue !

Consultez la carte des écoles bilingues pour trouver celle qui vous correspondra.

Cette appréhension est née à la suite d’une étude réalisée dans les années 70 aux États-Unis, contredite par la suite par d’autres études plus récentes et plus nombreuses., Aujourd’hui, il est admis par la communauté scientifique que l’enfant bilingue possède un vocabulaire plus riche. Plusieurs études montrent que grâce à l’apprentissage précoce de deux langues, la capacité d’abstraction chez l’enfant est renforcée. Il apprend ainsi qu’il y a autant de façons de voir le monde que de langues pour le décrire.
De nombreux préjugés ont longtemps circulé en France à propos du multilinguisme, ce qui explique un certain retard dans le domaine de l’apprentissage des langues comparé aux autres pays européens. L’un des préjugés les plus répandus consistait à s’inquiéter pour l’enfant qui serait littéralement surchargé par la coexistence de 2 langues dans son cerveau et si bien qu’à la fin, tout se mélangerait dans sa tête. En fait, 40 ans d’expérience de bilinguisme au Québec, au Pays de Galles, aux États-Unis et aussi en Bretagne ont prouvé que c’était exactement le contraire. Les progrès de la neurologie et de l’imagerie médicale démontrent également que le bilinguisme précoce, loin d’embrouiller les esprits, favorise au contraire une forme d’épanouissement.

“Chez les jeunes enfants, il y a énormément de neurones dans le cerveau et les connections se font plus facilement que chez l’adulte. Tous les neurones qui ne sont pas utilisés chez l’enfant finissent par disparaître. On a donc tout intérêt à exploiter les facultés du cerveau plutôt que de prétendre que ce serait une surcharge” Nathalie Richard, orthophoniste.
Bien sûr ! Une quarantaine d’établissements d’enseignement secondaire proposent le bilinguisme breton-français. La continuité pédagogique est essentielle pour pérenniser les apprentissages acquis en premier cycle. L’enseignement approfondi d’autres matières par le biais de la langue bretonne, en sus des langues étrangères, ouvre les portes d’une expression plus variée. Il est possible de trouver des collèges et lycées qui proposent une filière bilingue. Il est également possible de présenter l’option breton au baccalauréat, notamment via le CNED si l’établissement n’offre pas cette option. Renseignez-vous auprès de votre école pour savoir quel parcours est habituellement suivi par les enfants quittant le premier cycle.